Les paradoxes des anarchistes face au sionisme et à la naissance de l'Etat d'Israël En dépit de l'internationalisme,
du pacifisme et de l'hostilité du courant libertaire à l'Etat comme forme
d'organisation sociale, certains anarchistes, juifs souvent mais pas toujours,
ont montré un intérêt compréhensif au sionisme - le cas de Bernard-Lazare
n'est pas unique - et à la naissance de l'Etat d'Israël. Certains d'entre
eux partent même s'installer dans des kibboutzim, qui représentent pour
eux un modèle de société idéale. L'objet de l'article, au-delà de ces
constats, est de parvenir à comprendre comment ces anarchistes juifs parviennent
à conjuguer leur identité et leur engagement idéologique. The
paradoxes of Anarchists facing Zionism ant the birth of Israel In spite of their tendency towards internationalism and pacifism as a libertarian trend and their antagonism to state as the sole figure of social organization, some anarchists, often Jewish ones but not always, registered a comprehensive interest for Zionism - Bernard Lazare is not the only instance - and the birth of the state of Israel. Some of them even leave their country to settle in "kibboutzim" which they consider as the model of an ideal society. Beyond these statements, this article tries to reach an understanding of how these Jewish anarchists achieve this combination between their own identity and their ideological commitment.
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