Lorsque les Allemands entrent
à Paris en juin 1940, la bibliothèque de l'Alliance est depuis
longtemps une institution intenationalement reconnue, dépositaire
de trésors du patrimoine écrit et instrument de recherche
incomparable pour les études juives. De 1940 à 1944, la bibliothèque
subit un pillage organisé, et devient le réceptacle des rapines
opérées par l'occupant. L'article montre comment l'Alliance
a retrouvé ses collections spoliées et comment elle a réorganisé
le fonctionnement d'une bibliothèque meurtrie dont les responsables
se succèdent rapidement. Retraçant la situation de la bibliothèque
de 1945 à 1955, il insiste sur le rôle d'Edmond-Maurice Lévy
et sur les ambitieux projets qui démontrent une vitalité
certaine. Le surprenant exil américain de certaines pièces
précieuses illustre les difficultés inattendues rencontrées
à cette période.
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