Emblème du «
franco-judaïsme », réfractaire au sionisme, fière
de son ancienneté et de ses liens avec les pouvoirs publics, l'AIU
est, en 1940, l'institution « israélite » par excellence.
Comment a-t-elle réagi aux épreuves de la guerre et aux démentis
que la politique de Vichy a opposé à ses valeurs fondatrices
? A quel point son credo, ses ambitions, son mode d'intervention dans le
monde s'en trouvent-ils modifiés ? Bref, l'Alliance renaît-elle
animée d'une nouvelle vision du monde ? Telles sont les questions
auxquelles cet article tente de répondre en examinant successivement,
pour l'immédiat après-guerre, la composition du groupe dirigeant,
le renouveau programmatique illustré par la Déclaration de
l'Alliance, dite du 11 novembre 1945, ses rapports avec le CRIF et les
organisations juives internationales, sa position enfin à l'égard
de la question palestinienne.
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